Botan à bécane !
Mois
Depuis quelques temps, avec mon entourage, je ne parle que du projet de BD qu’on est en train de monter avec Cigalou. Alors pensez-vous, le 22 janvier dernier, lors du vernissage de mon exposition chez le barbier Barba Rossa, le sujet a été abordé plus d’une fois.
Cyril, l’un des gars du Rolling Spade skateshop, est pas du genre à faire les choses à moitié. Lorsque ce fut à son tour de m’écouter parler de bande dessinée, il m’a littéralement pris au mot et a insisté pour me fournir le support de ma première planche de BD : une planche de skate, pardi !
Sur l’idée de lancer une planche de BD plus vraie que nature, je me retrouve le weekend suivant au skateshop. Pierre, le gérant, et Cyril m’y attendent, me tendant d’une main une tasse de café, et de l’autre une board poncée au nanomètre. J’aurais pas pu rêver meilleur accueil …
« Bon, qu’on se le dise, c’est pas parce que je n’ai pas la pilosité chatoyante du vieux Cigalou, que j’ai pas le droit d’aller chez le barbier, moi aussi. » C’est ce que je me suis répété en franchissant la porte de chez Barbarossa à Strasbourg. Autant te l’avouer, j’étais un poil intimidé avec mon duvet de trois jours au menton. Mais de mon néant pileux, Hugo a su en faire émerger ce qui deviendra une paire de pattes à la Guy Martin. Si si, la grande classe !
C’est dire : en plus de manier ses ciseaux au poil, j’ai découvert que mon hipster de barbier soutenait les jeunes strasbourgeois cherchant à exorciser leurs besoins artistiques. Tout moi quoi. Il nous laisse même installer nos gribouillages dans ses locaux. En fait, il organise bénévolement des expos. Pile-poil ce dont je rêve en ne me rasant pas tous les matins. J’ai donc montré à Hugo mes dessins publiés dans Moto News Magasine et il a de suite été emballé. Tout se mettant en place au quart de poil, me voilà programmé pour janvier histoire de commencer 2016 en beauté. Et venant à l’instant de clôturer les impressions en grand format de mes dessins, je peux t’affirmer que ça s’est joué sur le fil du rasoir cette histoire. Mais c’est bon, je suis prêt … enfin je crois.