Mardi dernier, je passais l’épreuve finale du permis moto … après les quelques pirouettes et galipettes exécutées lors du “plateau” qui m’assurèrent l’approbation de mÔsieur l’inspecteur, il ne me restait plus qu’à effectuer un petit tour en ville pour démontrer mes capacités de maîtrise du véhicule (un 4-en-ligne mid-size avec zone rouge à 12000tr/min, facile!), d’appréhension du tracé et de partage de la route.
Dis, tu savais toi que le V motard apportait 1 point bonus de courtoisie ..?
« Oui je comprends, mais si tu prends la jaune je te fais un prix canon. Pis je te rajoute la bagagerie et même un pot si tu veux. Pis tu l’as pour ce weekend ». Et là, le mec succombe à la facilité. Quelques années plus tard, quand il veut changer de meule, c’est sur Leboncoin que va se rejouer la scène du concess’. Personne n’en veut de son machin couleur citron. Du coup, il baisse un peu le prix pour attirer le chaland. Les plus vicelards mettent la photo en noir et blanc. Et c’est comme ça que BB – absence de tunes oblige – s’est retrouvé avec une brêle jaune. Ne rigole pas. Sur un malentendu, ça peut aussi t’arriver un jour.
Pour tout savoir sur ce motard nouvelle génération : BB - motard de papier #2
Vous avez certainement vu le tirage illustrant le chargement à moto présenté lors de l'exposition au salon Barba Rossa.
Mais connaissez-vous l’ancestral « art du compactage », qui a été expliqué, testé et commenté par Cigalou dans Le Journal Des Motards #95 ..?
Parce qu’en effet, il y a un p’tit truc qu’on oublie de nous dire quand on passe le permis moto : c’est qu’une bécane, ça n’a pas de coffre. Alors, forcément, on peut monter un top case et des valoches histoire de pouvoir emporter un peu plus qu’un antivol avec nous, mais n’empêche qu’on a du mal à concurrencer ne serait-ce qu’une Smart niveau volume. Du coup, très rapidement, à l’image du cow-boy solitaire arpentant le grand Ouest avec deux sacoches, une gourde et une couverture en travers de la selle, le motard – comme Lucky Luke – sait se contenter de peu. Enfin, il apprend plutôt à se contenter de peu …
À lire : L’art du compactage
Depuis quelques temps, avec mon entourage, je ne parle que du projet de BD qu’on est en train de monter avec Cigalou. Alors pensez-vous, le 22 janvier dernier, lors du vernissage de mon exposition chez le barbier Barba Rossa, le sujet a été abordé plus d’une fois.
Cyril, l’un des gars du Rolling Spade skateshop, est pas du genre à faire les choses à moitié. Lorsque ce fut à son tour de m’écouter parler de bande dessinée, il m’a littéralement pris au mot et a insisté pour me fournir le support de ma première planche de BD : une planche de skate, pardi !
Sur l’idée de lancer une planche de BD plus vraie que nature, je me retrouve le weekend suivant au skateshop. Pierre, le gérant, et Cyril m’y attendent, me tendant d’une main une tasse de café, et de l’autre une board poncée au nanomètre. J’aurais pas pu rêver meilleur accueil …
Avec Cigalou on vous avait promis que tous les mois on vous présenterait un nouveau personnage de notre bande-dessinée en chantier, l’occasion aussi de faire un peu le point sur ce « dossier ».
On commence donc avec le personnage principal de nos aventures de papier : Barbapapa. Contrairement à ce que son surnom pourrait laisser croire, le grand pépère n’a pas encore atteint la trentaine. C'est que la vitesse, c’est pas son truc. Mais pas du tout. Et pourtant, aujourd'hui, c'est bien le premier protagoniste de la bande qu'on vous présente sur viedemotard.fr ;-)
À lire : Barbapapa - motard de papier #1
« Bon, qu’on se le dise, c’est pas parce que je n’ai pas la pilosité chatoyante du vieux Cigalou, que j’ai pas le droit d’aller chez le barbier, moi aussi. » C’est ce que je me suis répété en franchissant la porte de chez Barbarossa à Strasbourg. Autant te l’avouer, j’étais un poil intimidé avec mon duvet de trois jours au menton. Mais de mon néant pileux, Hugo a su en faire émerger ce qui deviendra une paire de pattes à la Guy Martin. Si si, la grande classe !
C’est dire : en plus de manier ses ciseaux au poil, j’ai découvert que mon hipster de barbier soutenait les jeunes strasbourgeois cherchant à exorciser leurs besoins artistiques. Tout moi quoi. Il nous laisse même installer nos gribouillages dans ses locaux. En fait, il organise bénévolement des expos. Pile-poil ce dont je rêve en ne me rasant pas tous les matins. J’ai donc montré à Hugo mes dessins publiés dans Moto News Magasine et il a de suite été emballé. Tout se mettant en place au quart de poil, me voilà programmé pour janvier histoire de commencer 2016 en beauté. Et venant à l’instant de clôturer les impressions en grand format de mes dessins, je peux t’affirmer que ça s’est joué sur le fil du rasoir cette histoire. Mais c’est bon, je suis prêt … enfin je crois.
Le périphérique parisien, c’est un peu l’anti-thèse de l’île de Man. J’ai lu des récits de voyages à moto où les mecs qui ont fait le tour du monde t’assurent que le pire endroit sur terre pour rouler en deux-roues, c’est le périph’.
À lire : Le poireau du périph’
Il y a quelques mois de ça, sur un coup de tête (qu’avait failli recevoir en pleine poire un éloquent randonneur), Cigalou lançait l’idée d’une Rando Tout Tranquillou. Une sorte d’utopie bisounouresque à souhait où les motards et les écolos pourraient presque se faire des mamours en arpentant les mêmes chemins. Une rando qui serait pirate par « militantisme » et tout ça sous l’égide d’un seul et unique principe tellement évident que plus personne ne semble vouloir l’utiliser : le bon sens.
À lire : Repérage de la Rando TT Pirate
Ducati, pour moi, c'est la classe à l'italienne. Une moto rageuse et rouge. Une poignée
faite pour être tournée d'un geste sec tandis que son échappement rugit comme un lion en
cage. Rien que d'en parler, j'en ai les poils aux garde-à-vous. La dolce vita. La vraie.
Le mois dernier, Ducati et Moto Journal ont organisé un concours, le “Design Monster” : nous avions jusqu’au 10 novembre pour soumettre un dessin d’une prépa sur base de Monster accompagné d’une description d’au moins 1500 signes et d’une photo. Avec Cigalou à la plume, ma frangine à l’appareil photo et myself au crayon, nous avons tenté le pari de la classe à l’italienne, des virolos au rythme endiablé de son bi-cylindre et de la petite touche française qui relève l’ensemble …
L’autre jour, mon paternel me tendait les clés de sa Ducati Monster 800 S2r.
Un gros twin en L aux échappements déchicanés, une boîte 6 qui tire court, une robe rouge “ford radiant” du plus bel effet … ce coup-ci, c’est sûr, on est bien loin des japonaises taillées pour le quotidien, pratiques et populaires auxquelles je suis habitué.
Quelques tours de roue plus tard, je résumerais la situation en trois mots : coupleux, bruyant, valorisant. C’est que le tracteur, ‘i donne bien la patate ! Pour te dire, je me suis même surpris à apprécier les arrêts aux feux rouges, rien que pour le plaisir des ré-accélérations, et ça, bah c’est franchement pas banal, surtout pour un jeune permis …